Ce projet pluridisciplinaire vise à comprendre dans quelle mesure la matrice amorphe du cheveu peut être considérée comme un ensemble de nanoréacteurs qui sont d’une part à l’origine des phénomènes de dégradation des œuvres des musées à base de kératine (momies, objets archéologiques et ethnographiques) et, d’autre part, permettent la préparation de nanocristaux de sulfures métalliques, semi-conducteurs et auto organisés.
En réalisant différents traitements en milieu alcalin par des sels de plomb, cadmium ou mercure, on étudiera les propriétés des boites quantiques formées dans le cheveu et l’importance de leur auto organisation le long de l’axe de la fibre. Il sera ainsi possible de rechercher des matériaux équivalents (biomimétisme) et de mieux comprendre les raisons historiques d’un emploi prolongé pour la teinture des cheveux de techniques qualifiées aujourd’hui de nanotechnologies. Cette étude nécessitera l’adaptation et la mise au point de méthodes de caractérisation des propriétés de systèmes complexes, en combinant des approches physico-chimiques qui tiennent compte de la spécificité des propriétés physiques des particules inorganiques (absorption, luminescence) et des propriétés chimiques de la matière organique, d’origine biologique et issue d’une série d’assemblages supramoléculaires de protéines à des échelles allant du nanomètre au micromètre.
Le projet associe quatre laboratoires :
- UPMC, LAMS, coordinateur du projet (Philippe WALTER)
- ENS Cachan – LPQM, Laboratoire de photonique quantique et moléculaire, UMR 8537 (Joseph ZYSS)
- CNRS – Laboratoire de Photonique et de Nanostructures (LPN-CNRS), UPR 20 (Gilles PATRIARCHE)
- Université Paris Sud – ICMMO, Institut de Chimie Moléculaire et des Matériaux d’Orsay (Henri KAGAN)
Ce projet fait partie du programme ANR Nanosciences, Nanotechnologies (ANR-08-NANO-P136).