Une exposition célébrant les 25 ans de coopération archéologique franco-égyptienne au Ramesseum

C est à l’initiative du Ministère des Antiquités de l’Égypte, que sera présentée, au Musée de Louqsor, du 4 novembre au 4 décembre 2016, une exposition organisée par la MAFTO (CNRS-UMR 8220/LAMS), l’Association pour la Sauvegarde du Ramesseum (ASR) et le Centre d’Étude et de Documentation sur l’Ancienne Égypte (CEDAE).

Cette exposition a pour but de présenter quelques objets significatifs provenant des fouilles effectuées sur le site depuis 1991.

L’inauguration est prévue le 4 novembre à 19h00, en présence du Prof. Dr. Khaled El-Enany, ministre des Antiquités, de M. Mohamed Badr, gouverneur de Louqsor et de Son Excellence M. André Parant, ambassadeur de France en République Arabe d’Égypte. Elle sera précédée d’une visite du Ramesseum et d’une conférence qui sera donnée à l’auditorium du Musée de la Momification.

Depuis 1991, les équipes franco-égyptiennes ont pris en charge le site du Ramesseum, une concession archéologique de près de 10 hectares dont une bonne partie est aujourd’hui fouillée, relevée et restaurée. La XXVIIIe campagne qui s’annonce, devrait permettre d’achever la restauration du palais royal (PLR), de compléter la fouille au niveau de la porte du second pylône (SPY) ainsi que celle du secteur des ateliers (STF) et du secteur nord-est (DBN) où l’on prévoit de mettre en place un musée lapidaire. Plusieurs tombes inscrites sur l’aire du Ramesseum sont également au programme et seront prospectées.

Si, aujourd’hui, le temple proprement dit ainsi que les dépendances du côté sud ont été explorées, et les allées processionnelles nord et ouest (APN/APO) déblayéeset valorisées, un important travail de fouille et de restauration reste encore à effectuer non seulement dans les secteurs qui bordent le Ramesseum du côté nord, mais encore sur l’allée processionnelle sud (APS). Des travaux de restauration doivent également être poursuivis sur l’édifice de pierre où le but est de restructurer l’ensemble des parties jadis démantelées, notamment les bas-côtés sud et nord (BCN/BCS) et la zone des sanctuaires (ZST). La consolidation des structures en brique crue, en particulier les magasins voûtés, est une opération qui elle-même doit continuer, de même que l’étude du premier pylône, dont un projet de sauvegarde est envisagé. En somme, si les recherches entreprises entre 1991 et 2016 ont considérablement fait avancer notre connaissance sur ce prestigieux monument de Thèbes, si les relevés documentaires (architecturaux, iconographiques et épigraphiques) sont sur le point d’être achevés et si de nombreux secteurs ont pu être enfin identifiés, des années de travail seront néanmoins encore nécessaires pour en compléter son étude, sa publication intégrale, la restauration de ses quartiers non encore fouillés et leur valorisation.